En partie du XIIe, l’église de Saint-Pair, classées aux Monuments Historiques, est caractérisée par sa haute flèche octogonale de pierre qui en fait un symbole remarquable de la ville.
Le monastère mérovingien
Placée sous le vocable de saint Pair, l’église occupe l’emplacement d’un monastère fondé au VIe siècle par Pair et Scubilion, deux ermites évangélisateurs originaires du Poitou. Le récit de la vie de saint Pair précise qu’il fonda d’autres abbayes avant de devenir évêque d’Avranches.
En 1875, lors des travaux d’agrandissement de l’église, l’abbé Baudry découvrit sous le choeur les fondations de ce qu’il reconnut comme l’oratoire du VIe siècle.
Quatre sarcophages furent aussi mis au jour par le prêtre archéologue qui attribua ces sépultures aux saints Pair, Scubilion, Senier et Aroaste. Ces sarcophages rejoignirent dans la nouvelle église celui de saint Gaud exhumé « miraculeusement » en 1131, lors de la construction de la tour romane ; cette découverte donna lieu à un pèlerinage qui attire toujours de nombreux fidèles.
Deux des quatre sarcophages visibles dans l’église, taillés dans du tuf – encore appelé calcaire coquillier – de Sainteny, furent trouvés sur les fondations de l’abside primitive.
L’église romane
Vers 1022-1026, Richard II, duc de Normandie, donna l’église Saint-Pair aux moines du Mont-Saint-Michel ; ces derniers engagèrent la reconstruction de l’édifice au commencement du XIIe siècle.
L’érection de tour romane, située entre la nef et le chœur et couronnée d’une haute flèche octogonale de pierre, peut être datée des années 1130 grâce au récit de la découverte du corps de saint Gaud.
À l’intérieur de l’église, la tour repose sur quatre piles parfaitement appareillées en granit de Chausey et le chœur conserve quelques éléments romans malgré la réfection des voûtes au XVe siècle. Extérieurement, quatre modillons visibles dans le mur sud du chœur pourraient indiquer l’emplacement de la sablière primitive avant l’aménagement de ce voûtement.
La réfection de l’édifice au XIXe siècle
Au milieu du XIXe siècle, l’aménagement d’un accès vers la chapelle Saint-Gaud, consacrée en 1853, occasionna la destruction d’une grande partie du mur nord du choeur. Puis, afin d’augmenter la capacité d’accueil de l’église, la nef romane fut rasée entre 1880 et 1881 : un nouveau vaisseau, plus ample, ainsi qu’un transept furent créés.
La nouvelle église fut consacrée en août 1888 par monseigneur Germain, évêque de Coutances et d’Avranches.
Les Cinq Saints
Vénérés dans l'église de Saint-Pair-sur-Mer
Saint Pair, qui est le plus célèbre. Il a donné son nom à la ville connue auparavant sous le vocable romain de Scessiacus ou Scissy. Il a vécu entre 482 et 565.
Saint Gaud, dont on connaît surtout comme un guérisseur et dont le mythe est toujours présent aujourd’hui.
Saint Scubillion, qui fut le compagnon de saint Pair.
Saint Senier, qui fut Evêque d’Avranches. Il succéda à saint Pair en 565. Comme son prédécesseur, à la fin de sa vie, il décida de se retirer dans la solitude de Scissy. Il y mourut vers 570.
Saint Aroaste, qui aurait peut-être été le premier curé de la paroisse dans l’histoire locale.
Eglise Saint-Laurent rue Saint Laurent bourg de Kairon
Notre Dame du petit monastère
C’était une chapelle appelée « Notre Dame du Petit Monastère ».
Son nom Eglise Notre Dame du Petit Monastère semble indiquer que c’était un des asiles des ermites de Scissy et dès cette époque très reculée un oratoire a du s’élever sur ce lieu consacré.
En réalité, il y avait deux Eglises. La première c’était l’oratoire des moines. Cet édifice fut déplacé et reconstruit au XIIIème siècle et bientôt un curé fut nommé. C’est en 1662 que le curé de Kairon fut supprimé. Le culte ne sera restauré qu’en 1802 et la paroisse rétablie en 1828.
L’Abbaye du Mont Saint-Michel avait à Kairon une maison de plaisance ou plutôt de convalescence pour les religieux infirmes ou âgés, antiques comme on disait jadis. La chapelle de cette maison s’appelait Notre Dame du petit Monastère. A la restauration du culte en 1802, elle fut conservée comme chapelle vicariale de Saint-Pair. Kairon obtint ensuite de devenir une section de la commune de Saint-Pair.
Travaux de réfection du clocher en 2021
Le Carmel route de Lézeaux
Découvrez le Carmel de Saint-Pair-sur-Mer autrement !
Le Carmel est régulièrement ouvert lors de visites commentées, toutefois si vous ne pouvez pas y participer, nous vous proposons une visite virtuelle au sol et dans les airs.
Cette chapelle dédiée à sainte Anne, adorée notamment par les marins de notre région, est aujourd’hui le lieu de nombreuses expositions.
Oratoire Saint-Gaud rue Sainte-Anne
Lieu exceptionnellement ouvert lors des balades commentées du BIT et grâce aux permanences des membres de l’association Saint Pair Vivum lors des jours de marché et des journées du patrimoine.
Cette chapelle, restaurée dans les années 30, aurait été construite à l’emplacement de la cellule de saint Gaud
La Fondation du patrimoine, la Ville et l’Office Culturel de Saint-Pair-sur-Mer et l’association Saint-Pair Vivum ont décidé de s’associer pour restaurer l’oratoire Saint-Gaud.
Un jour où l’eau leur manquait, Paterne et Scubillon prièrent le Christ de leur accorder une source d’eau vive. D’après la légende, Paterne toucha le sol et aussitôt une source jaillit des profondeurs de la Terre. Selon une tradition très ancienne, il s’agit de la source, improprement appelée Saint-Gaud et située près du rocher de ce nom. Les nombreux pèlerins se rendaient à cette fontaine espérant y trouver le remède à leurs maladies.
Le Prieuré rue Saint-Michel
Et sa façade du XIème siècle…
Les calvaires de Saint-Pair-sur-Mer
Rôles et emplacement des croix...
Croix des édifices religieux
Eglise de Saint-Pair-sur-Mer
Eglise de Kairon
Chapelle Sainte-Anne
Oratoire Saint-Gaud
Chapelle du Carmel
Prieuré Saint-Michel
La croix Saint-Michel :
Elle se situe rue Saint-Michel, adossée au mur du Prieuré. Elle a pu servir de croix de chemin.
Croix des cimetières
A l’entrée du cimetière de Kairon, 2 petites croix de granit décorent les piliers du portail qui, lui-même a une croix de métal au centre.
Autrefois les cimetières entouraient immédiatement le bâtiment des églises.
A Saint-Pair-sur-Mer, vers la fin du XIXème, début du XXème siècle, les cimetières, trop petits, furent déplacés sur des terrains éloignés des églises :
1895 pour celui de St Pair
1909 pour celui de Kairon
De nouvelles croix furent érigées.
Croix des monuments aux morts
Edifié en 1920, ce monument ressemble à un petit cimetière. Une croix de granit particulière se dresse avec l’inscription « Kairon aux soldats morts pour la Patrie »
Croix du monument aux morts de Kairon
Croix de chemins
Les trois croix
Situées sur la D 21, route qui mène à St Michel des Loups. A l’origine, c’était un petit monument situé à côté d’une maladrerie (hôpital des lépreux au XII° siècle).
Le premier rôle d’une croix est de christianiser un lieu. Les croix de chemins témoignent donc avant tout de l’avancée du christianisme et de la présence de l’Église.
Enfin, un certain nombre de croix de chemin sont aussi des croix sur la voie des morts. De la maison du défunt à l’église paroissiale, le convoi funéraire s’arrêtait à toutes les croix et l’on récitait quelques prières appropriées.
Croix de carrefour
La croix millet
Les croix de carrefour qui se sont multipliées au XIXè siècle, étaient destinées à marquer les limites d’une paroisse et de ses différents hameaux ainsi qu’à rappeler au peuple l’importance de la religion.
La croix millet : Autrefois, une ferme appartenant à une famille Millet se situait dans ce quartier. La croix a été certainement érigée par cette famille. Elle se trouve actuellement à l’angle de la villa Sainte-Croix. Il n’y avait plus que le soubassement qui paraît très ancien lorsque, vers 1880, elle fut restaurée.
Croix de missions
La croix des ardilliers
Les Missions
Elles étaient conçues pour amener les fidèles à s’engager dans une vie plus régulière et plus fervente. Des missionnaires venaient vivre en communauté dans la ville ou le village pendant plusieurs semaines. Ils dirigeaient l’instruction religieuse, des récitations de prières, ils faisaient deux prédications par jour. La mission se terminait par une cérémonie spectacle avec procession auprès d’une croix.
La Croix des Ardilliers sera déplacée et restaurée à l’occasion d’une mission en 1935
Croix de remerciement
Calvaire de Lézeaux
Calvaire de Lézeaux :
C’est une croix de remerciement érigée en 1897 par M. Albert de La Varde pour le succès de son fils Robert au concours d’entrée à l’école de Saint Cyr. (Ecole des officiers de l’armée).
Situé sur la D 154 à Leudrie, à l’angle d’un pré appartenant à la famille de la Varde.