Patrimoine naturel
Le Thar
Le Thar, aussi Tar, est un fleuve côtier long de 24,8 km.
La Saigue
Ou La Saigne (sur cartes IGN)
Il prend sa source à l’est de La Haye Pesnel, traverse 11 communes ainsi que la Mare de Bouillon. Il se jette dans la mer au niveau de Kairon et à cet endroit, ses méandres sur la plage peuvent provoquer quelques frayeurs aux imprudents à marée montante. Trois ruisseaux se jettent dans le Thar : il s’agit du Nélet, de l’Allemagne et du ruisseau de Laune.
Cours d’eau d’une dizaine de kms de long, qui prend sa source à la limite d’Hudimesnil et de St Planchers, alimenté par le ruisseau du nom de l’Oiselière, et se jette dans la mer à Saint-Pair-sur-Mer.
L'embouchure du Thar
L’Embouchure du Thar est un lieu écologiquement très riche. La rencontre de la terre et de la mer, de l’eau douce et de l’eau salée produit un milieu de vie particulièrement intéressant.
La cohabitation de plusieurs types de terrains engendre un grand nombre d’espèces végétales
L’embouchure du Thar est un dortoir pour plusieurs milliers de mouettes rieuses, quelques centaines de bernaches cravants à ventre sombre
En période de migration (mars, juin, juillet, novembre) de très nombreux oiseaux s’arrêtent dans l’estuaire
La cohabitation de plusieurs types de terrains engendre un grand nombre d’espèces végétales que l’on peut diviser en deux grands groupes :
- La végétation dunaire sur sable qui se compose elle-même de deux grands types selon qu’elle a colonisé la dune vive ou la dune fixée.
La dune vive, ou mobile, abrite des plantes rustiques, capables de s’adapter à cette mobilité, de supporter le vent et la salure des embruns. C’est le domaine du Chiendent des sables, de l’Oyat et de l’Elyme des sables qui s’installent en haut de plage, sur la pente montante et sur le sommet de la dune, face à la mer. Il faut noter que l’Oyat est une espèce méditerranéenne qui se trouve ici en limite nord de sa répartition géographique.
La dune fixée, abritée par la dune vive, voit se développer un grand nombre de très petites plantes, des mousses et des lichens qui tapissent le sable. Ce tapis vit au printemps lorsque le temps est encore humide, et se dessèche en été : il prend alors une couleur gris ou ocre. Cette zone est très riche botaniquement : on peut couramment observer plus de cinquante espèces ou quelques mètres carrés. Plus en arrière, dans les creux humides, derrière un abri quelconque et là où se développe un peu d’humus, s’installent quelques arbustes : Saule des dunes, Prunelier, Aubépine, Argousier…
La végétation dunaire ne s’installe donc pas au hasard, chaque groupement végétal correspond à des conditions écologiques précises, ce qui fait toute la richesse de la dune.
- La végétation de marais saumâtre qui s’est installé dans la partie basse de l’estuaire se caractérise selon le degré de salinité de son lieu d’implantation. En effet, sur un marais maritime, des ceintures de végétation s’établissent selon la résistance des plantes à la durée de submersion et parallèlement à une plus ou moins forte salinité. Sur la partie la plus élevée et la plus sableuse, on trouve une association d’Armérie, de Lavande de mer, de Spergulaire et, plus près du Thar, une banquette à Féluque rouge et Agropyron. La partie moyenne à l’est du Thar comprend un mélange avec prédominance d’Obione, d’Aster et d’Agropyron. La végétation la plus basse représente un tapis presque exclusif de Soude marine, espèce annuelle qui tapisse les berges du Thar. En remontant l’estuaire, la Soude disparaît peu à peu et le Roseau s’installe au bas des berges.
Progressivement, le Thar élargit son lit et vient finir sa vie de petit fleuve côtier sur la plage où il va combiner ses éléments à ceux de la mer pour créer un espace très propice à la vie en général et aux oiseaux en particulier.
L’estuaire avec sa végétation et l’estran avec la nourriture forment un lieu d’accueil privilégié pour les oiseaux. L’estuaire du Thar est un site d’hivernage, d’étape et de migration, et de nidification pour un grand nombre d’espèces.
Comme site d’hivernage, l’estuaire accueille de très fortes concentrations de bécasseau sanderling, de barge rousse, de grand gravelot, de tournepierres à collier et de bécasseaux variables. En hiver, quelques centaines de bernaches cravants, parfois plus de 10 000 mouettes rieuses et plusieurs centaines de goélands cendrés (goélands marins et argenté également communs).
D’autre part, des anguilles, des saumons atlantiques et truites de mer fréquentent ce fleuve côtier ; ainsi que des mulets et des flets, …. qui se moquent des variations de la salinité de cet estuaire.
En nous aidant à préserver ce milieu naturel de toute dégradation et salissure, vous pourrez profiter avec nous pendant longtemps de toutes ces richesses et vous aurez le plaisir d’en observer la vie.